Résumé des faits

En 2002, à l’initiative de la région, un cabinet d’étude, Afférence, a déposé une étude de faisabilité d’une filière OpenSource Régionale. Ce document a été présenté au public à Lille Grand Palais.

En 2004, en pleines élections régionales, Monsieur Cortois, vice-président de région, convie les intervenants mentionnés dans l’étude évoquée ci-dessus pour mettre sur pied un comité de pilotage en vue de la réalisation de cette filère. Ces deux réunions ont donc eu lieu les 10 et 24 mars. La liste des intervenants sera publiée ultérieurement n’ayant pas eu assez de temps pour la noter .... Parmis ceux ci on notera des représentants :
 universitaires (Lille1, Lille2 ) ;
 scientifiques (LIFL , INRIA qui s’implante prochainement dans la région) ;
 industriel (Capensys, Actinux, Bull, etc.) ;
 associatifs (CLX, Difdall, X2000, Adullact) ;
 politiques (Conseil Régional, e-Direction).

Une vision personnelle de la chose

Un compte-rendu [1] des décisions prises par le Conseil Régional doit nous parvenir dans les plus brefs délais, mais néanmoins voici mes impressions suite à ces deux tables rondes. Elles n’engagent en rien CLX ou les autres associations citées. Tout comme en 2002 sur LinuxFR, il ne s’agit ici que d’un document informatif et non d’un communiqué de presse digne de 01net ou VNU !

Sont ressortis deux éléments. La région va favoriser l’implantation d’un lieu fixe. Il s’agit d’un bâtiment qui entrera probablement dans le cadre du projet CIEL de l’USTL.
Voici les axes de discussions qui ont retenu l’attention du Comité de pilotage :
 le pôle doit être neutre (aucune entreprise en propre) => retenu ;
 héberger pourquoi pas les assos du libre => retenu ;
 héberger des entreprises naissantes => non retenu ;
 show room de compétences libres => retenu ;
 pôle de compétence juridique vis à vis du flou artistique des diverses licences libres => discuté ;
 veille technologique ;
 veille des appels d’offres communaux, térritoriaux, départementaux, régionaux ;
 centre de ressources, annuaire de formations disponibles ;
 bourse de stage en logiciels libres => retenu ;
 financements de stages et/ou thèses dans le cadre de réponse à projet libre (?) => retenu (ces projets pourraient être des migrations de code informatique universitaire en vue d’une industrialisation, des migrations de solutions propriétaires vers des solutions libres là où les SSLL estiment ne pas en avoir les moyens/compétences/ressources/temps, etc.) ;

Le problème se pose au niveau des emplois :
 combien, comment financer, pour quoi faire ;
 il est à noter que les assos ne sont absolument pas reconnues comme créatrice d’emplois dans ce schéma ! Alors que même l’Adullact emploie 4 personnes, et que dire de X2000 !

L’autre axe fort est la création d’un site portail,
 annuaire des SSLL ;
 annuaire de compétences ;
 savannah/sourceforge régional.

Celui-ci a surtout été évoqué lors de la première réunion.

A noter :

 quelques entreprises semblent être contre l’existence d’un lieu physique (elles se disent neutres mais je n’en suis pas si sûr vu l’intérêt qu’elles montrent à soutenir cet argument...) ;
 la Région estime le portail indispensable. Nous avons insisté sur le fait que globalement cela existe déjà => l’atelier de l’Addullact par exemple ;
 nous avons à plusieurs reprises reparlé du bus itinérant : proposition rejetée à court terme.
 le réseau CLX/X2000 a été évoqué pour parcourir toute la région => rejetée, on se tamponne un peu des assos tout de même
 le réseau des cybercentres pour la même chose => rejeté. Ce réseau n’apparaît pas sérieux voire désordonné pour la Région.

Il a été rappelé à de nombreuses reprises que la Région n’est pas là pour subventionner qui que soit. L’intérêt de ces comités et de faire naître les idées, les mettre en commun, puis de lancer un projet OpenSource. Ensuite seulement, la Région financera à hauteur de ses possibilités et de ses intérêts propres.

Bref, les élections sont passées avec les changements que l’on sait. De toute façon Monsieur Cortois ne se représentait pas. Tout cela risque d’être profondément ralenti. Néanmoins, Madame Lapaille qui part en congé maternité et Nicolas Debaisieux ont l’air très moteur dans le projet. M. Debaisieux avait l’air très surpris de l’historique que nous lui avons fourni en apparté, à savoir :
 2001 : dépôt du projet OPIC au Conseil Régional (e-Direction) : pas de réponse ;
 2002 : dépôt du projet sur les universités (j’ai oublié le nom) au Conseil Régional : pas de réponse ;
 2003 : dépôt du projet sur les Espaces Publics Numériques au Conseil Régional (e-Direction) : pas de réponse ;
 2003 : dépôt de projet "mère grand" : pas de réponse ;
 2004 : initiative de la Région pour inviter de nouveau tous les intervenants reconnus par le cabinet Afférence dans son étude de 2002 ! Tout le monde répond présent mais Difdall insiste sur le fait que c’est une copie pure et simple d’OPIC ! Stupéfaction de Monsieur Debaisieux !

Il est intéressant de remarquer par ailleurs que l’Arc Numérique n’a quasiment jamais été évoqué si ce n’est par quelques anciens membres de cette association présents lors de la première réunion.

Quelques remarques annexes

 2004 : la région Ile de France parle de la création d’un pôle logiciels libres dans son projet électoral (cité par monsieur Rudy Wolf) .
 Nous parlons de l’activité en Savoie et invitons très officiellement Monsieur Cortois à une Conférence .